Vous manquez d’ idées? Mettez-vous au jardinage
Tout le monde a des idées. Mais pas forcément au bon moment, au bon endroit, etc… ou bien vous savez que vous aviez pensé à ce super truc qui vous aurait bien aidé, là, maintenant … mais c’était quoi ????
Ainsi, une petite idée aurait pu en donner une grande, mais vous n’avez rien prévu pour en prendre soin.
Où avez-vous planté vos petites graines d’idées? Comment donnez-vous à ces graines d’idées l’amour et l’attention dont elles ont besoin pour devenir votre prochaine grande idée?
La plupart des gens ont le plus de mal à l’étape d’incubation dans le processus créatif. Nous avons tous de bonnes idées, mais certains d’entre nous ne font pas un bon travail de capture de ces idées et les couver jusqu’à ce qu’elles soient prêtes à éclore. D’où la nécessité pour chacun d’entre nous d’avoir au moins un jardin d’idées.
Un jardin d’idées est tout simplement un endroit pour garer vos idées. Mais il ne s’agit pas seulement de planter vos idées quelque part – ces graines ont besoin de soleil et d’eau, pour ainsi dire. Sans leur donner l’énergie et l’attention dont elles ont besoin, elles vont juste devenir une autre idée qui ne voit jamais la lumière du jour.
Pour rendre cela plus concret, je vais utiliser mon jardin « idée de blog » comme exemple. Dans un dossier sur mon ordi il y a un tas de fichiers texte avec un titre qui représente l’idée ou un sujet pour un article. Voici à quoi il ressemble:
Mais c’est plus que cela. Chaque fichier a un bref résumé de ce que je pensais. Par exemple, voici le texte de «relation entre incubation des idées et leur stockage»:
Il y a un équilibre très délicat entre donner un peu de temps pour l’incubation des idées et les stocker depuis trop longtemps. Si vous essayez de pousser l’idée avant qu’elle soit prête, il manque la richesse d’une idée bien formée. D’autre part, si vous la laissez trop longtemps, elle perd son pouvoir et peut finir oubliée. A savoir: combien de temps s’accrocher à une idée avant de la partager – parce que les grandes idées sont des produits partagés.
Comme vous pouvez le voir, j’ai suffisamment d’informations pour écrire un article de blog à ce sujet. Mais, plus important encore, vous pouvez voir comment cet article se connecte avec celui que vous êtes en train de lire: parce que j’avais pensé à ce problème, j’ai commencé à penser à une façon de garder les idées au frais.
C’est ce qui explique, dans une certaine mesure, pourquoi quelques-uns de mes messages sont si étroitement liés les uns aux autres – les idées ne viennent pas d’un creux à combler entre deux autres choses. Au contraire, j’alimente le jardin d’idées et j’entretiens des idées, et, la plupart du temps, elles sont liées à d’autres idées.
Plus je m’occupe de ce jardin, plus je me sens l’envie d’écrire. Plus j’écris, plus je trouve de quoi semer dans le jardin d’idées.
D’autres raisons
Une autre raison pour laquelle je le fais comme ça, c’est parce que cela me permet de ne perdre aucune idée. Si j’ai une idée, je vais commencer un nouveau document texte, écrire l’idée dans ma tête, et de revenir à tout ce que je faisais. Quand j’en aurai fini avec cela, je reviendrai au fichier, je le nomme et l’enregistre dans le jardin.
Si je vois que des développements à cette idée me viennent ou qu’elle se connecte avec une autre idée dans le jardin (ou sur le blog), je vais les souligner puis les enregistrer. Parfois, si j’ai le temps, je vais aller de l’avant et écrire l’ article. L’essentiel, cependant, c’est que le plan(t) est là. Ce n’est pas perdu quelque part dans ma tête, et je ne perds pas le fil du dossier en cours.
Au moins une fois par semaine, je vais aller dans le jardin, ouvrir tous les semis, et voir ce qui doit être entretenu. Habituellement, je vais avoir un bon feeling, et connecter quelques idées, ou développer l’une ou l’autre. Quand j’ai écrit l’article, je vais le passer des semis à mon dossier « articles en cours ».
Un inconvénient de cette façon de faire est que j’ai parfois des goulots d’étranglement. – Les développements se font naturellement car une idée et j’ai du mal à canaliser ce flux. C’est pour cela que dans ce cas j’utilise mes méthodes d’organisation : une tache, un bloc de temps, etc….
Assez parlé de mon processus et les métaphores. La raison pour laquelle cela fonctionne parce que le but du jardin est à la fois la préparation et l’incubation. La technique réelle peut être idiosyncrasique, mais les principes de la technique peuvent être appliqués à tout suivi créatif.
Un graphiste peut avoir un dossier ou un bloc-notes avec les drafts à demi tirés qu’il examine le matin. Un musicien peut avoir des bribes d’une chanson qu’il joue tout s’éclaircissant la gorge. Un entrepreneur peut juste avoir un book de problèmes avec des solutions potentielles. Un peintre peut afficher des silhouettes d’idées sur ses toiles dans un endroit séparé de sa zone de travail principale.
Il est difficile pour moi de donner des conseils précis sur la façon de configurer votre jardin d’idées dans un article parce que c’est vraiment dépendant de votre flux de travail, des processus et du suivi créatif. Cependant, avoir un jardin d’idées est un moyen sûr de garder votre créativité en flux constant et d’avoir de plus en plus d’idées.
Et vous, avez-vous un jardin d’idées? Qu’utilisez-vous comme système ? Dites m’en plus dans vos commentaires. J’y répondrai avec plaisir.
Bonne journée pleine d’idées
Philippe